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Sébastien Picault, ingénieur horticole
mercredi, 5 mars 2014
/ La rédaction de Terra eco
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A la fois agronome et écologue, il étudie le rôle des ennemis naturels dans les cultures de légumes.
Je suis ingénieur agronome, mais j’ai choisi d’appliquer mes connaissances à l’horticulture, au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL). J’ai été embauché pour mettre en oeuvre un programme de recherche sur « la biodiversité fonctionnelle ».
Mon rôle est d’étudier les organismes vivants qui ont un intérêt pour la production agricole. Je conçois des prototypes de systèmes agricoles dans lesquels les ennemis naturels – ceux qui tuent les nuisibles – sont attirés sur les parcelles. Quand un système a démontré son efficacité, nous faisons des communications scientifiques pour le mettre à disposition des agriculteurs.
D’abord, je rencontre des producteurs pour identifier les pertes de cultures à résoudre. Je rédige ensuite un protocole scientifique, avec des hypothèses et des expériences pour les vérifier. Des techniciens recréent une production. Mon rôle est de récupérer les résultats de ces productions et de les interpréter.
Après un bac scientifique, j’ai opté pour l’agriculture en intégrant l’école d’agronomie d’Angers. Je voulais une activité qui mêle sciences et social. Grâce aux stages, j’ai compris que j’étais fait pour la recherche.
Je voulais comprendre l’agriculture pour la repenser au lieu d’appliquer des recettes toutes faites. Une fois diplômé, j’ai travaillé en France et en Afrique. Si j’avais un conseil à donner, c’est de rester généraliste pour comprendre le système dans son ensemble et montrer que l’on est spécialiste sur deux ou trois sujets, pour faire la différence.