De Thomas Jorion, La Martinière, 216 p., 69 euros.

Des palais délabrés et rongés par l’humidité en Italie, des usines désaffectées en Allemagne ou en France, des hôtels, des cinémas ou des commerces abandonnés aux Etats-Unis ou au Japon… Le photographe Thomas Jorion s’intéresse depuis 2007 à ces lieux désertés, vestiges de civilisations disparues : l’Europe industrielle, la Russie soviétique, l’Amérique consumériste post-crise des subprimes. Les cadrages et les lumières, le vide et le silence qui imprègnent les 153 photos de ce recueil offrent, au-delà du témoignage saisissant, une beauté irréelle et laissent libre cours à l’imagination. —