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Bridget Kyoto déteste… les noyaux (familiaux)
jeudi, 27 février 2014

Ils n’ont que ce mot à la bouche : la « famille ». Ils s’y accrochent comme un caramel aux plombages. Mais le monde change, les désirs aussi. Ce « ils » est un vaste agglomérat d’idéologues de comptoir confinés dans un cocon traditionaliste. Depuis peu, le concept de « famille durable » est parvenu dans les rangs de l’UMP, via Hervé Mariton, député réac du département le plus bio de France, la Drôme. Sa définition est celle d’une famille où l’enfant est censé « avoir un père et une mère ». Oh, là, là ! Ces gens-là n’ont donc jamais voyagé ? L’écosystème humain est bourré de diversité, de croyances et de cultures où les vies de famille sont multiples. Recomposées, communautaires, matriarcales, libres… « Ils » oublient que faire un enfant est « l’absolu à la portée du caniche », pour paraphraser Céline. Presque chaque femme peut en fabriquer un dans son petit ventre. Puis en faire grosso merdo ce qu’elle veut, comme lui inculquer des leçons sur le régime alimentaire des guenons ou lui raconter son dernier face-à-face avec le père Noël. Notons que la famille durable ne dit rien de ce bel ensemble où papa tripote sa progéniture dans l’indifférence coupable de maman ; où les torgnoles se distribuent comme des paquets de chips ; où maman se gave d’antidépresseurs entre deux bouteilles de pif ; où papa se sert de maman comme d’un punching-ball ; bref où un papa et/ou une maman sont déficients. —

Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui ici au bas de cet article.