La Réserve des arts qui devrait bientôt voir le jour propose de mettre en relation artistes et entreprises pour que les uns créent à partir de ce dont les autres veulent se débarrasser.

Les artistes parisiens devraient bientôt avoir leur caverne d’Ali Baba, un peu comme Materials for the Arts à New York. En tout cas, ne manque plus qu’un local parisien de 1 000 m2 à Sylvie Bétard et Jeanne Granger pour que la Réserve des arts devienne réalité. Après plusieurs années passées dans le milieu de l’art contemporain, les deux trentenaires en ont eu assez du sempiternel refrain : « le secteur est en crise ». Elles ont décidé de lui inventer un nouveau modèle économique dont la pièce centrale est le recyclage.

« Après avoir visité plusieurs usines et ateliers, nous avons identifié une dizaine de matières dont les industriels ne savent que faire. Nous leur proposons de leur donner une seconde vie artistique en les récupérant et en les redistribuant – contre une adhésion – aux artistes », raconte Sylvie Bétard. En attendant leur local de stockage, les deux jeunes femmes font déjà de la mise en relation. Grâce à elles, un maroquinier va voir ses fermoirs et ses chutes de métal revivre dans des bijoux et des vêtements de jeunes créateurs.

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