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Bridget Kyoto déteste… les bonnets rouges
jeudi, 19 décembre 2013 / Bridget Kyoto /

Bridget Kyoto est un double déjanté de Laure Noualhat, journaliste, qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

Les liens de Bridget : page Facebook, Youtube

Parfois, il ne faut pas tortiller du postérieur pour chier droit et appeler un chat un chat. Ceux qui ont dernièrement porté le bonnet rouge ont la nostalgie d’un monde de merde où les lasagnes surgelées, les raviolis en boîte et le jambon en tranches sous sa couche de cellophane font la loi dans nos frigos. Ils défendent des plages asphyxiées par des algues vertes, des cochons qui poussent hors-sol, un système concentrationnaire qui ne nous régale même pas. Pardon, je fais une erreur coupable : ils ne défendent pas ce modèle, ils s’en foutent, ce qui est pire. Ça devient un déni complice. La destruction de l’environnement n’est pour eux qu’un moindre mal, un corollaire, une conséquence anecdotique du progrès qui ramène la becquetance du mois. La Bretagne est un paradoxe très vivant. D’un côté, l’une des régions les plus dynamiques dans l’écoconstruction, le maraîchage bio, l’entraide, la révolte contre Paris, l’antinucléarisme… De l’autre, un tissu socio-économique plombé par une industrie de merde qui en fabrique à la pelle (de la merde).

Après, que l’on soit bien clair, je n’ai absolument rien contre les bonnets, quelle que soit la couleur. De tous temps, ce petit bout de vêtement a endossé une fonction quasi révolutionnaire, avec le fameux – mais oublié – bonnet phrygien. Tout dépend de la tête qui s’y glisse. —

Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.