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lundi, 18 novembre 2013 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Des travailleurs migrants au Qatar ont vu leur passeport confisqué par leur employeur.

C’est l’un des chiffres retenu par Amnesty International dans un rapport publié ce dimanche. Un texte qui dépeint les conditions de vie déplorables de la main d’oeuvre étrangère venue, notamment, pour construire les stades de la Coupe du monde 2022. Ces observations font écho à l’enquête du quotidien britannique The Guardian publiée fin septembre et qui levait le voile sur une hécatombe parmi les travailleurs migrants engagés sur les chantiers du pays.

1,35 million de travailleurs migrants venus du Bangladesh, d’Inde, du Népal, du Pakistan, des Philippines ou encore du Sri Lanka travaillent aujourd’hui sur le sol qatari. Beaucoup ne mangent pas à leur faim, sont logés dans des conditions d’hygiène déplorables, touchent tardivement ou pas leurs salaires tandis que leur passeport leur sont retirés le temps de leur mission.

L’ONG demande la fin de la Loi sur le parrainage en vigueur dans le pays. « Ce système de parrainage lie les travailleurs étrangers à un « parrain » unique qui doit aussi être leur employeur, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’une entreprise implantée au Qatar. En vertu de ce texte, les employeurs peuvent empêcher leurs employés de changer de travail ou de quitter le pays et annuler leurs permis de séjour », rapporte Amnesty.