De Gaël Métroz. En salles le 6 novembre.

En Inde, les sâdhus sont des religieux qui font vœu de pauvreté et sillonnent les routes, vivant de la charité. Gaël Métroz s’est rendu, en 2010, aux sources sacrées du Gange pour y rencontrer Suraj, installé depuis huit ans dans une grotte sur la rive. Loin d’incarner la sagesse et l’ascèse, Suraj doute, s’interroge, pose un regard critique sur le pèlerinage de la Kumbha Mela, qui rassemble près de 70 millions de fidèles. Mélomane, chanteur de charme, il cadre mal avec le profil du sage hindou. Pourtant, entre les deux hommes s’opère quelque chose de l’ordre d’une maïeutique qui relève plus de l’échange que de l’évidence spirituelle. —