https://www.terraeco.net/spip.php?article51613
Puteaux se réinvente en ville accessible
jeudi, 24 octobre 2013 / Claire Baudiffier

Label « ville accessible », trophée éco-actions, premier prix « accessibilité des communes d’Ile-de-France » : depuis une dizaine d’années, Puteaux (Hauts-de-Seine) truste les récompenses. « L’idée de la ville est d’accueillir et d’aider les personnes handicapées dans tous les domaines de la vie quotidienne », explique Dominique Lefebvre, directrice du Centre communal d’action sociale (CCAS).

Ainsi, depuis 2005, tout commence à la mission handicap, au sein du CCAS, où une employée est chargée de recevoir, guider et faciliter la vie des nouveaux résidents. « Ensuite, nous avons considéré que, pour vivre correctement, il fallait au moins 900 euros. » 90 habitants – handicapés et personnes âgées – bénéficient donc d’une allocation différentielle si leurs revenus n’atteignent pas cette somme.

En 2012, le budget de la municipalité consacré au handicap s’élevait à 180 000 euros, en sus des 40 000 euros de frais de personnel et de fonctionnement. Sans oublier la participation de la ville à l’aménagement de la voirie (5 millions d’euros par an). Et dans ce domaine, difficile de l’ignorer, Puteaux a vu grand. La ville a déjà installé 36 places de stationnement accessibles grâce à une carte, et leur nombre va augmenter. Si un automobiliste valide – et peu scrupuleux – s’y arrête, une borne envoie un signal à la police municipale, qui intervient.

« Succès fou »

Et pour les handicapés sans voiture, la Mobi’car entre en piste. Ce véhicule conduit gratuitement les habitants à leurs rendez-vous, chez le médecin notamment. « Ça a un succès fou ! Nous sommes d’ailleurs un peu dépassés, sourit Dominique Lefebvre. Nous sommes donc en train de réfléchir à l’embauche d’un deuxième chauffeur et à l’élargissement des horaires. » En attendant, une Mobi’car toute neuve va débarquer à Puteaux pour remplacer la première. Petit plus : elle sera équipée pour accueillir les fauteuils électriques. —

Impact du projet

90 habitants bénéficient de l’aide financière différentielle