Je les regarde agir, calculer, se placer, jouer des coudes, claquer la porte, prendre des airs… Je les regarde faire et cela me dégoûte. Ils ne pèsent rien, mais se la pètent comme si la moitié des Français adhéraient à ce qu’ils défendent, les éléphants d’Europe Ecologie - Les Verts (EELV). Ils font beaucoup de choses, mais peu d’écologie. Ce ne sont pourtant pas les dossiers qui manquent. Transformer une société, c’est du taf. Au lieu de ça, les deux ministres écolos du gouvernement badinent, le porte-parole ne porte plus la parole, ça se fissionne dans tous les coins, et l’énergie déployée ne sert qu’un seul but : conserver l’illusion de pouvoirs accordés.

Qu’on ne se méprenne pas, EELV est le parti dont je me sens le plus proche sur le papier. Malheureusement, c’est un parti. Et un parti, c’est mené par des politic(h)iens. Vous savez, ces femmes et ces hommes qui ont les crocs. Gagner sa vie en jouant aux échecs toute la sainte journée, en trahissant ses compagnons de route, le tout par amour égotiste du pouvoir, c’est d’une vanité antinomique avec l’idée que je me fais de l’écologie. Et ça m’attriste, de voir que « mon » écologie ne leur a servi que d’étendard pour une course toute personnelle vers le pouvoir. Voltaire préconisait de ne jamais le donner à ceux qui le réclamaient. Sage idée. On devrait le donner par tirage au sort (ça s’appelle la « stochocratie »). Au moins, ce serait la fin des appareils politiques et des renvois d’ascenseur. —

Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.