L’histoire commence en mars 2010, quand trois permis de recherche sont accordés. Depuis, entre moratoire, interdiction et annulation, la saga gaz de schiste se poursuit.

Mars 2010 : Jean-Louis Borloo (UDI), ministre de l’Ecologie, accorde trois permis de recherche de gaz de schiste à Total et à Schuepbach (associé à Gaz de France), dans le sud de la France. Début de la contestation, menée notamment par les Amis de la Terre et l’eurodéputé (EELV) José Bové.

2 février 2011 : Nouvelle ministre du Développement durable, Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), décrète un moratoire de six mois sur l’exploration des gaz de schiste.

4 mai 2011 : Dans leur rapport remis à l’Assemblée, les députés Michel Havard (UMP) et Jean-Paul Chanteguet (PS) identifient seize permis douteux.

13 juillet 2011 : La France interdit le recours à la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures : c’est la loi Jacob. Les pétroliers qui disposent de permis de recherche (64 en tout) doivent s’engager par courrier à ne pas recourir à cette technique.

4 octobre 2011 : Le président Nicolas Sarkozy annule les trois permis accordés par Jean-Louis Borloo. C’est la première fois que des permis en cours de validité sont abrogés en France.

14 septembre 2012 : Le président François Hollande ouvre la conférence environnementale et annonce le rejet de sept demandes de permis.

5 juin 2013 : Jean-Claude Lenoir (UMP) et Christian Bataille (PS), membres de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, rendent un rapport d’étape. En y vantant les progrès de la fracturation hydraulique, ils relancent la polémique.

6 août 2013 : Hess Oil démarre un troisième forage controversé à Jouarre (Seine-et-Marne). La société américaine mène des recherches dans la roche-mère et est suspectée de s’intéresser aux hydrocarbures de schiste.