https://www.terraeco.net/spip.php?article51149
Bridget Kyoto déteste… les médias dominants
jeudi, 26 septembre 2013 / Bridget Kyoto /

Bridget Kyoto est un double déjanté de Laure Noualhat, journaliste, qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

Les liens de Bridget : page Facebook, Youtube

« Personne n’aime à être un messager de malheur. » Déjà en 442 avant J.-C., Sophocle avait tout pigé, lui qui, dans Antigone, soulignait à quel point être porteur de mauvaises nouvelles n’augurait pas la longévité. Non, personne n’aime porter les bad news. C’était valable dans l’Antiquité grecque, ça l’est toujours au XXIe siècle. Il suffit de regarder le sort réservé à la plupart des journalistes environnementaux, relevant de la double peine. Primo, en faisant leur boulot, ils relatent de fort mauvaises nouvelles (je vous épargne la liste) ; deuzio, ils se font zigouiller. Car les temps qui courent n’aiment pas ceux qui proposent de ralentir.

Ainsi au Monde – d’où a démissionné Hervé Kempf (Lire ici) –, à Libé – où travaille ma môman –, dans Les Echos ou au Figaro, les espaces dévolus aux questions écologiques se sont réduits à peau de balle. A la radio ou à la télé, on compte moins encore de chroniques environnementales, là où se déversent pourtant des torrents de billets culturels, politiques ou people tous plus ineptes et redondants les uns que les autres. Aucune place n’est faite aux idées nouvelles, celles qui ambitionnent de repenser le système pour qu’il survive à l’anthropocène. Les médias dominants – perfusés à la pub – n’aiment pas l’écologie. Et elle le leur rend bien. Le problème, c’est que, pour l’instant, elle a perdu la bataille. Snif. —

Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.