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Inedith, le fait-main « made in vide-grenier »
jeudi, 29 août 2013
/ Amélie Mougey
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Edith Marcon a décidé de dire non à la spirale de surproduction. Elle chine, récupère et crée des vêtements à partir de vieilles fringues.
Faire du neuf avec du vieux, tel est le credo d’Edith Marcon. Dans les mains de cette couturière bordelaise, rideaux et vieux jupons deviennent robes et T-shirts. « Mon but, c’est de rompre avec la spirale de surproduction », explique la fondatrice de la marque Inedith. Car Edith Marcon est chineuse avant d’être couturière. Depuis l’adolescence, la trentenaire parcourt fripes et vide-greniers pour fuir les géants de l’habillement. « Les quantités colossales et la qualité médiocre des tissus qu’on y trouve me dépriment », soupire l’ancienne élève en productique textile du lycée La Martinière-Diderot, à Lyon.
« Le but n’est pas de suivre la mode, je veux faire des vêtements intemporels », précise la créatrice. Si un bouton lâche, Edith répare gratuitement. Mais la longévité d’un produit Inedith se joue avant, dès le vide-grenier. La couturière traque alors les tissus anciens de type bleu de travail, « conçus pour durer quarante ans et réparables à l’infini ». A l’inverse, les débardeurs made in China, « qui peluchent en quelques lavages », sont royalement boudés. Et pour cause, ils sont le produit d’un système exécré. « Mon rêve, c’est qu’on arrête la machine et que la fabrication de beaux tissus reprenne. » —