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Mud, le jean à louer
jeudi, 29 août 2013 / Amélie Mougey

Un jean en location pour 5 euros par mois et une mise de départ de 20 euros, ça vous tente ? C’est le pari des vêtements à louer de la société Mud Jeans.

Le locataire de jeans est un individu « post-matérialiste ». C’est ainsi que Bert van Son, repreneur de la marque Mud Jeans et inventeur du denim en location, qualifie ses clients. Anticipant l’épuisement des ressources en eau nécessaires aux plantations de coton, ce spécialiste hollandais du prêt-à-porter prône un retour de l’usage sur la possession. « Rien ne sert de posséder une machine à laver, l’important, c’est de faire sa lessive », sourit-il. Convaincu que la même logique doit s’appliquer aux vêtements, l’entrepreneur a lancé, en janvier dernier, « Lease a jeans », le pantalon en location avec option d’achat.

Pour 5 euros par mois et une mise de départ de 20 euros, le client dispose pendant un an d’un jean en coton bio, issu du commerce équitable. A cette échéance, trois options s’offrent à lui : soit il acquiert le jean, en payant quatre mensualités supplémentaires – donc un total de 100 euros –, soit il le rend, soit il l’échange contre un neuf, en signant pour une nouvelle année. « Ce système rend les produits éthiques accessibles », avance Bert van Son. Fervent détracteur de l’obsolescence programmée, le patron de Mud Jeans répare gratuitement les accrocs de ses produits en location, tandis que ceux proposés à la vente sont consignés. Une fois restitués à la marque, les jeans partent à la déchiqueteuse pour produire du fil recyclé. « Cela coûte plus cher que d’acheter du neuf et la location pose des défis de trésorerie, mais une demande émerge », flaire le patron. Pour l’heure, les jeans Mud, uniquement vendus en ligne en France, contiennent 70 % de coton neuf et 30 % de coton recyclé. « Avec le retour des jeans en location, on vise 50 % », indique Bert van Son, qui se donne trois mois pour lancer le sweat-shirt à louer. — 

Le site de Mud jeans