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Veja, la basket sans pub
jeudi, 29 août 2013 / Amélie Mougey

Comment le prix de la basket éthique Veja peut-il être le même que celui d’une chaussure de marque classique ? Parce que le budget com est équivalent à 0 euro.

Dans une vitrine, une Veja ne détonne pas. Le prix de cette chaussure avoisine celui des marques classiques. Pourtant, sa production coûte cinq à sept fois plus que celle d’une basket lambda, cousue en Inde ou au Bangladesh. Par quel tour de passe-passe l’entreprise – qui vend 120 000 paires chaque année – retrouve-t-elle ses billes ? « Grâce à un budget pub égal à zéro, claironne Sébastien Kopp, cofondateur de Veja. Notre choix est simple, on paie les producteurs plutôt que des footballeurs ou des mannequins. »

Virées au Brésil

Car l’entreprise, créée en 2004, entend démontrer que, à chaque étape du circuit, produire une chaussure peut être vertueux. D’une agriculture respectueuse des ressources naturelles dans les champs de coton brésiliens à l’emploi de travailleurs en réinsertion dans les entrepôts français. « Pour nous, l’éthique, c’est tout le contraire d’un faire-valoir marketing », précise Sébastien Kopp. Pour être cohérent, Veja place donc ses deniers au Crédit coopératif, s’approvisionne en énergie renouvelable chez Enercoop, met en place les règles du commerce équitable pour la culture du caoutchouc et multiplie les virées au Brésil, afin de scruter les conditions de travail des ouvriers. Tout cela a un coût. Que la marque compense en boudant donc les écrans publicitaires. La discrétion serait-elle la clé du succès ? Sébastien Kopp veut le croire. « Notre réussite est d’avoir des clients qui achètent nos baskets seulement parce que le produit leur plaît. » —

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