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Honest by, le chic transparent
jeudi, 29 août 2013 / Amélie Mougey

Matériaux, coût, fabrication, stockage… Cette marque ne cache rien à ses clients.

Comment reconnaît-on une veste ou un sac Honest by ? Les initiés y verront peut-être la patte du créateur Bruno Pieters, ancien directeur artistique d’Hugo Boss. Les vegans – qui excluent de leur consommation tous les produits issus des animaux – noteront, eux, la garantie « sans soie ni laine » sur certains produits. Pour les autres, l’étiquette détaillée ne trompe pas. Sur le site Internet de la marque, la transparence est une profession de foi. « Plus personne ne sait ce qu’il achète », déplorait Bruno Pieters dès 2011. L’année suivante, le styliste prend le contre-pied de ce triste constat : « Matériaux, fabrication, stockage… Sur Honest by, on dit tout à nos clients », précise-t-il.

Prenons une jupe soldée à 166 euros (un prix plutôt modeste pour l’enseigne, précisons-le). En quelques clics, l’acheteur sait qu’elle a été fabriquée en Belgique, qu’il a fallu dix minutes pour la couper, quatre-vingt-deux pour l’assembler et que son bilan carbone est comparable à celui de 6,94 kilomètres en voiture.

Au client de jouer

Et ce n’est pas tout. « Nous sommes les premiers à donner la décomposition du coût », se félicite le fondateur d’Honest by. Sur les 166 euros que le client a déboursé, 22 ont été dépensés pour l’achat des matières premières, 40 vont à la fabrication, 8 au transport, 10 au marketing, 3 au brevet, 4 au développement des échantillons. Le reste ? C’est la marge. Hors démarques, le prix de base double pour la vente en gros, puis quadruple pour la vente au détail. Bruno Pieters assume, expliquant que « 20 % des bénéfices sont reversés à des œuvres caritatives ». Et l’important, c’est que l’acheteur soit au courant. Car les produits Honest by ne sont pas tous bios, issus du commerce équitable ou fabriqués en Europe. Mais une fois ces spécificités étiquetées, c’est au client de jouer. — 

Le site Honest by