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Miss Bouffe raconte les déboires de la carpe
jeudi, 29 août 2013 / Miss Bouffe

La carpe a du mouron à se faire. On croyait pourtant que tout allait bien. Pas d’effondrement des stocks et peu de succès culinaire en raison de sa réputation vaseuse. Même les pêcheurs de carpes sont cool. L’esprit carpiste exige la remise à l’eau de la bête après la photo. C’était trop beau. D’abord les gardes-pêches lorrains s’en sont mêlés en dénonçant le trafic de carpes. Des pêcheurs du nord de l’Europe achètent à prix d’or des spécimens vivants. Ils les rapatrient ensuite vers leurs lacs pour en faire des bêtes à concours. En Lorraine, la carpe de 30 kilos se vend sous le manteau jusqu’à 6 000 euros ! Ensuite, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a balancé le morceau : la carpe est pourrie, pleine de PCB et de dioxine. Enfin, le pompon a été emporté par le CNRS (Centre national de la recherche scientifique). Devinez quoi ? Comme le changement climatique nous réchauffe les rivières françaises, les carpes sont obligées de remonter les cours vers l’amont pour retrouver le frais. Mais elles sont trop lentes : un de ces quatre, elles vont finir bouillies. De quoi les rendre définitivement muettes. —

En attendant, on la mangerait bien farcie, mais il paraît que frite, c’est encore mieux.