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Au Royaume-Uni, des contrats de travail... sans travail garanti
jeudi, 8 août 2013
/ Amélie Mougey
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Précaires mais flexibles, les contrats « zéro heure » divisent les Britanniques. Ils concerneraient un million de personnes, dont la quasi totalité des employés de fast food.
Les fast food britanniques se partagent le podium des promoteurs de la précarité. Chez McDonald’s, neuf salariés sur dix, soient 82 000 Britanniques, sont embauchés en contrat « zéro heure », c’est-à-dire sans volume horaire garanti. Selon le Guardian, ce score, reconnu par le groupe, fait potentiellement de la chaîne « le plus gros signataire de contrats précaires » du pays. Potentiellement seulement, car le spécialiste du Happy meal est talonné de près par Domino’s Pizza et Burger King qui embauchent eux aussi presque la totalité de leur main d’œuvre avec ce type de contrats.
En principe ces contrats, formidables outils de flexibilité comme le rappelle Business week, sont destinés aux étudiants ou aux personnes cherchant un complément de revenus. Sauf qu’ils concerneraient en fait un million de personnes à en croire l’annonce récente de l’Institut britannique des ressources humaines ( CIPD). C’est-à-dire entre 3 et 4% de la population active. Le gouvernement conservateur de David Cameron, qui avançait le chiffre - quatre fois inférieur - de 250 000 personnes, est accusé d’avoir minimisé le phénomène.
Car les fast food ne sont pas les seuls à recourir massivement à ce type de contrats. Le Financial Time cite en vrac Buckingham Palace, les magasins Sports Direct, Subway et Cineworld. Quant à McDonald’s, qui assure prévenir ses employés à l’avance des plages de travail, il pourra toujours importer l’astuce de son homologue américain : donner des leçons aux salariés pour leur apprendre à vivre avec un salaire trop faible.