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mercredi, 7 août 2013 / Amélie Mougey

C’est le nombre de tonnes d’eau radioactive qui, à Fukushima, se déverse chaque jour dans l’océan.

Les informations sur l’état de la centrale accidentée de Fukushima-Daiichi filtrent au compte goutte. A l’inverse, le débit des eaux contaminées qui s’écoulent dans l’océan constitue « un problème urgent », selon le premier ministre japonais Shinzo Abe qui reprend le diagnostic émis lundi par l’Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA). Ce mercredi, le gouvernement nippon a pour la première fois donné une estimation de l’ampleur de ces fuites, liées à l’utilisation massive d’eau pour refroidir les réacteurs. Bilan : 300 tonnes s’échappent quotidiennement du site endommagé par le séisme et le tsunami de mars 2011. Tepco, l’opérateur en charge de la centrale, indique que ce sont entre vingt et quarante mille milliards de becquerels d’éléments radioactifs (tritium, strontium, césium…) qui seraient ainsi partis dans la nature entre mai 2011 et juillet 2013. Avec les risques que l’on connait.

Pourtant, il y a à peine un mois le même opérateur rechignait à admettre cette perte de contrôle : « nous ne sommes pas en mesure de dire si l’eau contaminée s’écoule ou non dans la mer », affirmait-il, le 10 juillet, après que des taux préoccupants de Césium ont été mesurés dans les sous-sols. Aujourd’hui, le déni n’est plus permis. Le gouvernement japonais exige que les fuites ne dépassent plus 60 tonnes par jour dès décembre prochain.