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De l’eau, des arbres, du CO2, un journal
lundi, 29 juin 2009 / La rédaction de Terraeco /

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De tous les ingrédients qui composent votre magazine, quel est celui qui a le plus fort impact environnemental ? Réponse : le papier. Voici pourquoi. Et voici comment essayer d’améliorer notre bilan.

Sauriez-vous énumérer les ingrédients qui composent le magazine que vous tenez entre les mains ? Il y a ce qui saute aux yeux. Des textes, bien sûr. Des photos et des illustrations, évidemment. Une pointe de créativité, on l’espère. Et puis, il y a tout ce que vous n’imaginez même pas. En premier lieu, des litres de sueur et, parfois, des bouclages à pas d’heure. Mais aussi, surtout et avant tout, du papier.

Eau et composés volatils

Pour évaluer l’impact environnemental de notre – votre – magazine, nous nous sommes appuyés sur une étude portant sur les publicités non adressées : vous savez, ces journaux gratuits qui s’amoncellent dans nos boîtes aux lettres (1). Même si Terra eco n’est pas fait du même bois – ou du même papier –, cette étude nous apprend beaucoup sur nos impacts.

Selon celle-ci, la production du seul papier est à l’origine de 95 % de la consommation d’eau d’un imprimé, de 62 % à 73 % de sa consommation d’énergie non renouvelable, et de 54 % à 60 % de sa production de gaz à effet de serre. A l’étape suivante, l’impression du document est responsable de 17 % à 35 % de la consommation de gaz naturel et surtout de 6 % à 13 % des composés organiques volatils – ces particules nocives qui restent en suspens dans l’atmosphère – avec un double impact sur l’environnement et sur la santé humaine. Enfin, l’étape du transport est responsable de 18 % à 21 % de la consommation de pétrole nécessaire sur le tout le cycle de vie de l’imprimé.

7 arbres par tonne de papier au lieu de 17 arbres

On le voit, le papier est bel et bien le principal responsable de nos impacts environnementaux. Partant de ce constat, nous avons testé des dizaines de papiers, en essayant de marier deux objectifs en apparence contraires : d’une part, obtenir le meilleur rendu graphique – parce que nos lecteurs veulent un beau magazine – et, d’autre part, minimiser nos impacts. Le papier retenu – nous l’avons expliqué au mois de mars dernier – est composé à 60 % de fibres recyclées et à 40 % de fibres vierges. Selon les estimations d’Arjowiggins, notre papetier, cette option nous permet de ne consommer « que » l’équivalent de 7 arbres par tonne de papier produite, contre 17 arbres si notre papier était exclusivement composé de fibre vierge… et 0 si le papier était 100% recyclé.

Nous n’allons pas bomber le torse : le résultat est encourageant, mais, on le voit, très insuffisant. Pour progresser, nous devons augmenter la part de fibres recyclées dans notre papier et recourir à des pâtes à papier issues de forêts 100 % locales. Ces pistes sont actuellement à l’étude. 

(1) Etude Ecobilan PricewaterhouseCoopers pour Mediapost, La Poste, Carrefour et l’Ademe sur l’évaluation des impacts environnementaux des Publicités Non Adressées (PNA) en vue d’une démarche d’écoconception.


LE PAPIER EN CHIFFRES

- 10 litres d’eau sont nécessaires pour la production du papier d’un seul exemplaire de  Terra eco  ».

- 6 827 kWh d’énergie pour produire une tonne de papier non recyclé.

- 5 475 kWh pour une tonne de “ papier Terra eco ”.

- 1 448 kWh pour une tonne de papier recyclé (Cyclus Print).

Source : estimation Arjowiggins

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