C’est d’un espace vert qu’est parti le vent de révolte qui ébranle ces jours-ci Istanbul. Lundi 27 mai, l’arrivée de bulldozers venus déraciner quelques 600 arbres du parc Gezi, situé place Taksim dans le centre-ville, a été, pour la population stambouliote, le projet d’aménagement urbain de trop, peut-on lire sur lemonde.fr. Depuis dix ans, le gouvernement multiplie les travaux urbanistiques pharaoniques dans la mégalopole turque.

Cette dernière initiative controversée revient à l’AKP, le parti islamo-conservateur du premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ancien maire de la ville, et promoteur d’une Istanbul érigée en vitrine internationale du pays. Une modernisation à tout va, dénoncée par ceux qui se définissent, une semaine après le déclenchement des émeutes, comme les opposants de la place Taksim, et de plus en plus comme les opposants au régime contesté de Recep Tayyip Erdogan, comme raconté sur Libération.fr. Et si les récentes difficultés économiques de la Turquie ne sont pas à l’origine de la contestation, elles ne font qu’attiser le mouvement.

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