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Au royaume des cucurbitacées, verts et jaunes rivalisent
lundi, 29 juin 2009 / Miss Bouffe

Une enseigne de grande distribution vous propose des melons à 1 euro pièce ? Gare à l’affreux « goût de flotte » ! Car il s’agit sans doute d’un charentais vert, importé d’Espagne ou du Maroc. Ce melon qui débarque sur les étals dès la mi-mars appartient à la catégorie « longue conservation ». Il supporte les trois jours de route et garde son bel aspect pendant quinze jours. Mais le charentais vert, à forte teneur en sucre, n’a que 15 à 20 saveurs à vous déposer sur les papilles. Autant dire qu’il n’a pas de goût comparé au charentais jaune et aux 80 saveurs qui composent son arôme complexe.

Habile du sécateur

C’est ce dernier que le gastronome attend à partir de la fin du mois de juin. Il compose 90 % de la récolte hexagonale, soit 300 000 tonnes annuelles, et a mis quatre-vingt-dix jours à se détacher de son pied. Fragile, il supporte mal le transport et n’admet pas plus d’une semaine de frigo. Quant à son prix, il fait souvent râler. Mais pour que le producteur s’en sorte, le charentais jaune doit être payé 1,10 euro à son arrivée au camion, dont 45 % consacrés aux coûts de cueillette. Car seul un œil avisé et un coup de sécateur habile peuvent distinguer le melon parfaitement mûr des autres fruits et le récolter avec brio. Ensuite, reste à ajouter ce que le distributeur se met dans la poche au passage du roi des cucurbitacées ! 

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