https://www.terraeco.net/spip.php?article49306
Après Dolly la brebis, le cochon OGM
jeudi, 18 avril 2013 / Justine Boulo /

Née au bout de la Loire, un pied dans l’Atlantique, l’autre embourbé dans la terre, elle s’intéresse aux piafs et aux hortensias, observe ses voisins paysans et leurs élevages bovins. Elle enrage devant les marées noires. Licenciée en lettres, elle sort diplômée de l’Institut pratique du journalisme de Paris en avril 2012. Elle scrute les passerelles qui lient les hommes à leurs terres. Parce que raconter la planète, c’est écrire au-delà des pommes bio et du recyclage de papier.

Dolly la brebis avait marqué les esprits, pour être le premier mammifère cloné de l’histoire. Aujourd’hui voici « Pig 26 », le cochon génétiquement modifié. Egalement créé par l’Institut Roslin d’Edimbourg (Ecosse), le porcelet a été conçu pour résister à la peste porcine africaine, un virus qui peut tuer les porcs en 24 heures.

En prenant un gène des cochons africains, qui sont naturellement résistants à la maladie, et en l’insérant dans l’ADN d’animaux européens, les chercheurs ont donné naissance à un porc immunisé.

Le professeur Bruce Whitelaw a insisté sur la nouveauté de sa technique : le métissage génétique, plus simple que le clonage, n’implique pas la résistance aux antibiotiques. Toutefois, le processus n’a pour l’instant qu’un taux de réussite de 15%, ce qui est déjà mieux que les 1% de chance de donner naissance à un animal viable avec les techniques existantes.

Cette technique intéresserait déjà des entreprises à des fins commerciales. Bien que la Grande-Bretagne s’oppose à introduire dans la chaîne alimentaire de la viande issue d’animaux génétiquement modifiés, d’autres pays comme les Etats-Unis ou la Chine pourraient être moins regardants.

- A lire sur The Telegraph.