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Le baptême du poivre de Penja
jeudi, 28 mars 2013 / Miss Bouffe

« Pour investir dans le poivre, il faut être courageux, parce que le poivrier pousse très lentement. Il faut attendre quatre à cinq ans pour commencer à gagner de l’argent. Il faut suer pour gagner son pain », affirmait récemment René-Claude Metomo, président du Groupement des producteurs de poivre de Penja. Les 280 producteurs des collines basaltiques du sud du mont Koupé, au Cameroun, où pousse ce poivre unique, ont décidé de faire payer leur sueur. Depuis peu, cette épice bénéficie d’une indication d’origine protégée, une première en Afrique. Pour ces cultivateurs qui se plaignent de l’absence de crédits et du manque de moyens contre les ravageurs, la victoire est de taille. Aidés par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et l’Agence française de développement (AFD), ils ont fait valoir leur terroir et leur savoir-faire auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle. Alors qu’à peine 16 tonnes sont exportées par an, le poivre de Penja vendu chez nous n’en avait parfois que le nom. Son prix devrait donc monter, et la mondialisation profiter à ceux qui habituellement la subissent. —

Oubliez-le pour la sauce du steak et tentez de le glisser dans le beurre salé d’un caramel mou !