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Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement
dimanche, 24 mars 2013 / La rédaction de Terra eco

Quel cursus faut-il emprunter ?

Aujourd’hui, il suffit de s’inscrire en master de droit avec une spécialisation en environnement, que l’on trouve désormais dans la plupart des universités. Avant "l’effet Grenelle", c’était assez rare : j’ai donc fait un master II de recherche en droit public général. Ce n’est que lors de ma thèse que je me suis spécialisé en environnement. Elle portait sur le principe de précaution, un concept peu célèbre… à l’époque !

En parallèle, je suis devenu porte-parole de l’ONG France Nature environnement, poste que j’ai quitté en 2010. J’ai aussi enseigné et, après avoir passé l’examen de sortie du barreau de Paris, je me suis formé au métier d’avocat au sein du cabinet de Corinne Lepage.

A quoi ressemble votre quotidien ?

Mes journées sont assez peu semblables. Je passe fréquemment d’un univers à l’autre. En principe, je reçois et conseille des clients, la plupart du temps des entreprises, dans la matinée : s’ils souhaitent créer un parc photovoltaïque, je leur expose l’état du droit en ce domaine et les démarches à respecter pour mener à bien le projet.

L’après-midi venu, je file au tribunal administratif pour gérer un contentieux. Un dossier type ? Un projet de construction d’un parc éolien dans une collectivité, auquel s’oppose une association qui dépose un recours : j’interviens après étude du dossier pour plaider contre l’annulation du permis de construire.

Quel regard portez-vous sur votre métier ?

Je ne connais pas de juristes en droit de l’environnement qui ne soient pas passionnés par leur spécialité… sans être forcément militants ! Il faut également avoir le désir d’actualiser sans cesse ses connaissances, car c’est un domaine qui évolue en permanence.