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28%
vendredi, 22 février 2013 / Alexandra Bogaert

C’est la proportion de maladies liées aux risques environnementaux en Afrique.

Voilà ce que révèle le nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, publié ce jeudi 21 février. Ce document de 40 pages, intitulé l’Avenir de l’environnement en Afrique, montre que la diarrhée, les infections respiratoires et le paludisme constituent 60% des impacts connus de l’environnement sur la santé.

La pollution extérieure, liée aux particules fines émises par les transports, aux feux de forêt, à la poussière et à l’exploitation minière, est responsable de 40 000 décès par an sur le continent.

L’air intérieur n’est pas plus sain, loin de là. La pollution est de 10 à 30 fois plus élevée que les limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé. La cause ? Les combustibles solides (bois, charbon de bois, déchets d’animaux, etc.) utilisés pour la cuisine et le chauffage dans des pièces mal ventilées. Ils sont responsables de maladies respiratoires aiguës qui affectent en priorité les moins de 5 ans, chez qui le taux de mortalité est élevé.

Autre activité humaine qui accroît le niveau de pollution et fragilise les populations : la déforestation. Elle permet aux moustiques porteurs de paludisme de se développer et aux zoonoses, liées à la proximité nouvelle des humains avec la faune sauvage, d’émerger.

Les activités agricoles et industrielles ne sont pas en reste. L’utilisation de produits agrochimiques, de mercure et la production de déchets électroniques – pour ne citer qu’eux – entraîne des troubles de la reproduction, des cancers, des baisses de systèmes immunitaires.

Pour couronner le tout, le réchauffement climatique diminue les rendements agricoles, raréfie les ressources en eau et fait disparaître des espèces de plantes médicinales, alors que 80% de la population rurale en Afrique dépend des médicaments traditionnels récoltés dans la nature.

Le rapport conclut que les dirigeants africains devraient mettre les questions de l’environnement et de santé en tête de liste de leurs préoccupations. On comprend pourquoi...