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Une autre publicité est possible
jeudi, 28 mai 2009 / La rédaction de Terraeco /

Installée entre Paris et Nantes, la rédaction de « Terra eco » commet des enquêtes et articles originaux et « pilote » un réseau de 100 correspondants sur les 5 continents.

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Ce n’est pas parce que certaines pages ne sont pas signées par la rédaction que « Terra eco » peut s’en dédouaner. Les espaces des annonceurs participent à l’impact du journal. A nous de privilégier ceux qui s’intègrent dans notre projet.

Les contenus de Terra eco sont-ils « durables » ? Concernant les textes et illustrations (articles, enquêtes, interviews, etc.), la thématique-même de notre magazine en fait un titre à part dans l’univers médiatique francophone. Mais les contenus, ce sont aussi les pages de publicité. Pour vivre, la plupart des magazines font appel aux recettes publicitaires. Celles-ci peuvent représenter, selon les cas, 10 % à 50 % des recettes totales, tandis que les ventes en kiosques et les abonnements en assurent 50 % à 90 %. Pour Terra eco, la publicité constitue environ 15 % à 20 % du total des recettes. Alors, comment faire pour vous proposer une approche plus durable de la publicité ? C’est en faisant le tour des possibilités, et en tâtonnant, que l’équipe de Terra avance.

1ère solution : pas de publicité

Une des façons de s’assurer de la compatibilité de la publicité avec le développement durable (le « DD ») est de… se passer de publicité. Simple et radicale, cette solution est possible mais rare. Elle suppose de bénéficier d’un lectorat très nombreux et fidèle (c’est le cas, très à part, du Canard enchaîné) ou d’être financé régulièrement et majoritairement par des ressources publiques, telles que la redevance audiovisuelle du service public de radio-télévision (qui ne se passe d’ailleurs pas totalement de publicité). Conclusion : Terra eco vit de ses lecteurs, mais en partie seulement. Renoncer aux recettes publicitaires reviendrait à se tirer une balle dans le pied.

2e solution : pas d’état d’âme

Une autre approche – majoritairement répandue – consiste à dire que, ma p’tite dame, la presse, c’est suffisamment compliqué comme ça sans, en plus, se poser des questions sur la couleur de la pub. « Alors, on prend tout ce qui passe, de toutes façons, nos lecteurs n’y verront que du feu. Et puis cette photo de 4X4 prise sur la banquise au milieu des ours polaires, ça fait joli dans le journal. » Conclusion : euh… vous êtes sûr qu’il n’y a pas une autre solution ?

3e solution : une charte éthique

Non, tous les annonceurs traditionnels ne traitent pas le « DD » par-dessus la jambe. Oui, de nouvelles solutions existent, respectueuses de l’homme et de l’environnement. Les promouvoir dans nos pages, c’est le pari que fait Terra eco, en s’appuyant sur une charte – inspirée de celle d’un autre magazine Ekwo – qui nous permet, en quatre points, de « filtrer » les annonceurs.

1. L’annonceur a-t-il entrepris en interne une démarche de DD ?

2. Ses produits ou services constituent-ils une amélioration en terme de DD ?

3. Le message qu’il fait passer est-il « sincère » ?

4. L’annonceur respecte-t-il l’indépendance de notre rédaction ?

Si ces critères sont validés par nos équipes, l’annonceur est bienvenu dans nos pages (papier et Internet). Sinon, nous nous réservons le droit de décliner poliment.

Notre méthode est imparfaite. Certains la jugent déjà – et nous l’ont dit – « impure », d’autres, « inapplicable ». Sur ce point, nous sommes particulièrement à l’écoute de nos lecteurs. Et nous reviendrons sur cette question dans quelques numéros, pour tirer un premier bilan et publier vos avis et commentaires. 

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