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2100 : la nouvelle carte des vins en France
jeudi, 28 mai 2009 / David Solon /

Président de l’association des Amis de Terra eco Ancien directeur de la rédaction de Terra eco

, / Agence Idé

Avec le changement climatique, les pratiques agricoles devraient changer. Le vin va trinquer.

De la chaleur, de l’eau et du soleil (mais pas trop). Voici trois composantes essentielles – vous diront les œnologues – pour obtenir un bon vin. Question : comment la viticulture va-t-elle réagir aux effets du changement climatique ? Rien qu’avec une élévation – désormais globalement admise – de 2 à 3 degrés des températures moyennes annuelles, la carte mondiale de l’activité devrait être transformée. En France, explique Bernard Seguin, chercheur à l’Inra d’Avignon et spécialiste de la question, les zones de récolte de la syrah – cépage utilisé pour les côtes-du-Rhône – devraient migrer vers le nord.

Les vendanges auront, elles, tendance à intervenir plus tôt dans l’année, peut-être dès la fin juillet. La hausse des températures conjuguée à l’affaiblissement des précipitations devraient, par ailleurs, augmenter la concentration en sucre des vins et par conséquent leur teneur en alcool. Pour certaines régions du monde, comme la Californie ou l’Australie, cette modification du climat devrait aboutir à un changement des pratiques de culture, voire au passage d’un cépage à un autre et à une migration des aires de production. A quand un Bordeaux cultivé au bord de la Tamise ? Ce n’est pas à exclure totalement dans le cas des scénarios extrêmes du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat qui prévoient une hausse de 5 à 6 degrés en moyenne d’ici à 2100. 


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