https://www.terraeco.net/spip.php?article46792
Bridget Kyoto déteste… la compétitivité
lundi, 26 novembre 2012 / Bridget Kyoto /

Bridget Kyoto est un double déjanté de Laure Noualhat, journaliste, qui offre chaque semaine une Minute nécessaire sur Internet.

Les liens de Bridget : page Facebook, Youtube

« Compétitivité : qui est susceptible d’affronter la compétition », dit le dico. La compétition, c’est le leitmotiv du XXe siècle, et ça rend particulièrement con. Dans le sport de haut niveau, ça force à prendre des substances, et dans le couple ou entre amis, ça se finit toujours mal. Compétitivité rime aussi avec débilité, ce qui ne gâche rien. La preuve avec le rapport – sur la compétitivité, donc – remis le 5 novembre au gouvernement par Louis Gallois, intronisé roi de la naphtaline. D’abord, dit-il, il faut alléger les charges qui pèsent sur nos entreprises. Bienvenue au club, Loulou ! Les écologistes ne cessent de le rabâcher. « Taxer moins ce que l’on veut davantage (le travail) et plus ce que l’on veut moins (l’utilisation à outrance des ressources) », dixit Nicolas Hulot, dans une chronique parue sur L’Express.fr le 26 octobre.

C’est simple, non ? En revanche, quand Louis parle de l’énergie, lui, il préconise l’exploitation des gaz de schiste ! Voilà un bel exemple de connerie : exploiter ces gaz revient à accélérer la crise climatique, laquelle ne va pas se gêner pour la mettre à mal, notre compétitivité ! Mais ça, l’ex-patron de la SNCF (et d’EADS et d’Airbus) s’en tape visiblement. A quoi cela sert-il de foncer plus vite – dans le mur –, extraire plus vite – la dernière goutte –, fabriquer, vendre – et jeter – plus vite que le voisin ? Décidément, le logiciel qui gouverne nos gouvernants est archaïque. Si cela ne m’énervait pas, ça me rendrait triste. —

Si vous détestez Bridget Kyoto (ou si vous l’aimez), dites-le-lui au bas de cet article.