https://www.terraeco.net/spip.php?article4630
Mayonnaise de cultures
lundi, 27 avril 2009 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Chez Dillinger Hütte, géant allemand de l’acier, les employés cultivent la diversité. Pour le plus grand bien des consommateurs.

S’inspirer des forces de chaque nationalité. C’est sur ce principe que Dillinger Hütte construit une partie de sa réussite. « Si vous mélangez le jaune d’un œuf avec de la moutarde et de l’huile sans prudence, vous risquez d’obtenir quelque chose de peu excitant. Mais si vous prêtez attention aux détails, vous pouvez obtenir la meilleure des mayonnaises », confie Paul Belche, président du directoire des aciéries de Dilling, au Financial Times.

La cloche de 15 heures

En conformité avec sa métaphore culinaire, l’homme combine la force pratique des Allemands et la puissance théoricienne des Français (10 % de la main-d’œuvre) dans son usine allemande plantée aux frontières de la France et du Luxembourg. Aux 5500 employés mélangés en équipe, on conseille donc d’apprendre les uns des autres. Objectif : un maximum de cogitation avant la production.

« Les plus grosses dépenses (...) viennent des produits qui ne sont jamais développés ou des tarifs d’acier que vous n’atteignez jamais parce que vous n’êtes pas parvenus à les vendre », assure Paul Belche. Et tout ceci se fait aussi en dehors des heures de travail. A Dilling, l’usine sonne ainsi la sirène de fin de repas à 15 heures. Soit une heure après ce qui se fait traditionnellement dans les usines allemandes.