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Les très bonnes moissons du bio « made in France »
jeudi, 4 octobre 2012 / Thibaut Schepman /

Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

Les Français consomment plus de bio. Et cela tire le secteur vers le haut : celui-ci est toujours plus « made in France ».

La crise ne fait toujours pas reculer l’engouement des Français pour le bio. La consommation de produits bios a augmenté de près de 5% en France sur le seul premier trimestre 2012, annonce ce jeudi l’Agence bio dans un rapport. Une hausse certes près de deux fois plus faible qu’en 2011, mais à comparer à la tendance morose de la consommation alimentaire totale en France qui a elle diminué de 1% sur la même période.

La filière française récolte aujourd’hui les fruits d’une consommation en hausse très rapide depuis 2008. Les surfaces consacrées à l’agriculture biologique en France ont augmenté de 25% sur le seul premier semestre 2012. Cette croissance est tirée vers le haut par plusieurs secteurs très dynamique, notamment celui du lait – dont la production a augmenté de 39% en un an et est aujourd’hui suffisante pour répondre à la consommation nationale – et celui des céréales (+30% de production sur la même période)

Moins d’importations

Résultat, les importations – principal point noir de la filière jusque là – de produits bios baissent encore. Elles devraient passer sous la barre des 30% cette année, contre 38% en 2009. Par ailleurs, pas moins de la moitié de ces produits encore importés ne pourraient être produits en France. Il s’agit notamment du thé, du cacao ou de certains agrumes.

Et les conversions continuent : la filière a gagné 800 producteurs de plus et 173 000 hectares supplémentaires sur le seul premier semestre. Les surfaces consacrées au vin bio et aux fruits bios ont elles augmenté respectivement de 38% et 18% sur la même période. Aujourd’hui, plus d’un million d’hectares de terres françaises sont converties au bio, soit 4,6% de la surface agricole française. L’objectif fixé par le Grenelle était de porter ce seuil à 6% en 2012, puis 20% en 2020.


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