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Les 5 trucs indispensables du jardinier durable
vendredi, 28 septembre 2012 / Emmanuelle Vibert

Une maison bioclimatique à côté d’un jardin 100 % pesticides, ce ne serait pas sérieux. Voilà quelques astuces pour assortir votre jardin à votre biohabitat.

- Economiser l’eau

Pour éviter les mauvaises surprises sur la facture d’eau, on choisit d’abord des espèces adaptées au climat local (les plantes tropicales dans la Somme, on renonce). Ensuite on se souvient du dicton préféré de sa grand-mère : « Un bon binage vaut deux arrosages », parce qu’en aérant la terre, on favorise la pénétration de l’eau. On paille pour limiter l’évaporation. On récupère l’eau de pluie (on trouve des systèmes de toutes tailles et à tous les prix dans les jardineries et les magasins de bricolage) et on arrose le soir quand le soleil se couche, en sifflotant.

- Le site de Terre vivante. Référence du jardinage bio, Terre Vivante édite de nombreux ouvrages sur le sujet, et publie aussi Les Quatre saisons du jardinage (en kiosque).


- Ne pas ravager les ravageurs

Vous avez une furieuse envie d’éliminer définitivement ces affreuses bébêtes qui dévorent vos rosiers ? Retenez-vous. Le jardinier bio ne détruit pas, mais contient, et prévient. Pour cela, il applique la rotation des cultures et désoriente ainsi les parasites qui ne sont pas les mêmes pour chaque plante. Contre les pucerons, l’arme la plus efficace s’appelle la coccinelle. Mais attention aux larves asiatiques vendues dans les jardineries, elles sont considérées comme invasives. Des limaces se régalent de vos laitues ? Tendez-leur un piège avec de la bière dans un grand pot : elles vont toutes rappliquer pour une rasade gratis.

- Le site de Guide natura bio Des recettes simples et naturelles.


- Composter

Ah, le compost, c’est fou ce qu’on le bichonne. On lui choisit un bel emplacement à l’ombre pour éviter qu’il ne dessèche. On le nourrit de façon la plus variée possible, avec nos restes de cuisine et tous les déchets verts du jardin. Une fois par mois, on le remue délicatement pour qu’il s’aère. On fait même parfois pipi dessus pour le stimuler. Et puis un jour, voilà qu’il a troqué son odeur dégoûtante pour un doux parfum d’humus des forêts. Il est à point. On est alors si fier de nourrir son jardin avec cet engrais 100 % naturel qu’on en pleurerait.

- Le blog de Compost proximité Les conseils et les dates de formations de Jean-Jacques Fasquel, maître-composteur.


- Macérer

La réputation du purin d’ortie n’est plus à faire. On laisse macérer quelques jours un kg de feuilles dans 10 litres d’eau. On filtre, puis on arrose ou pulvérise sur les plantes pour leur donner une pêche d’enfer. Mais on sait moins qu’une infusion de sauge repousse les insectes ou qu’une décoction d’ail (on trempe un kg pendant une journée dans 10 litres d’eau) permet de lutter contre les parasites.

- Le site de Reptily family Le blog d’un jardinier devenu une référence.


- Cultiver la biodiversité

Les jardiniers bios ne sont pas monomaniaques. Au contraire, plus c’est varié, plus ils sont contents. Ainsi, leur jardin s’équilibre tout seul et ça leur facilite le travail. Ils plantent des haies champêtres, installent un point d’eau, laissent un coin en friche, sèment une prairie fleurie à la place d’une pelouse, construisent un hôtel à insectes, accueillent des ruches et mélangent les fleurs avec les légumes (les œillets d’Inde rendent les tomates plus productives, par exemple).

- Le site des jardiniers bios Tout apprendre sur les pollinisateurs et les semences.