https://www.terraeco.net/spip.php?article45709
A vendre : Petit bout d’océan
jeudi, 30 août 2012 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Le projet TerraMar vous propose d’acquérir un petit bout d’océan pour apprendre à le connaître et à le défendre.

« La haute mer, on pense que ça n’appartient à personne. On pourrait plutôt dire que ça appartient à tout le monde. » C’est ainsi que Ghislaine Maxwell, fondatrice du TerraMar Project, aimerait que l’on voit les choses. En clair, qu’en s’appropriant l’espace au-delà des eaux territoriales, on apprenne à le connaître, à l’aimer et à le protéger. Le TerraMar Project vous invite donc à devenir gardien d’un petit bout d’océan aux coordonnées bien définies, et d’en suivre, à terme, la vie : passage des cétacés, des bateaux, des déchets. Objectif ? Toucher un million de citoyens.

Le projet est né il y a deux ans de la rencontre de plusieurs ONG dont l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Marine Conservation Institute ou encore la Blue Marine Foundation. De leur rapprochement est né une plateforme internet. Objectif ? « Créer un espace dans lequel chacun prenne part et qui attire l’attention sur l’augmentation de la surpêche, l’importance de la sécurité alimentaire ou le problème des déchets », explique Ghislaine Maxwell. Pour stimuler le sentiment d’appartenance, le site propose donc l’acquisition d’un bout de mer et incitera les enfants et les adultes à devenir ambassadeur des dauphins, des thons rouges ou des morues à condition de s’engager à ne pas consommer l’espèce en question et de la faire connaître autour de lui. En échange, il recevra un certificat, à arborer en classe, ou une carte de visite à distribuer, c’est selon.

Marquage des baleines à bosse

TerraMar Project, c’est aussi de l’info et de la pédagogie. Sur le site, des tutoriels créés en partenariat avec un professeur de l’université d’Oxford sont mis à disposition des enseignants tandis qu’un fil d’info « le Daily catch » (la « prise du jour » en anglais) met en valeur une actu – comme l’arrivée de Google Map en Arctique - une initiative – comme le marquage des baleines à bosse ou une carte. Pour les accros du portable, le développement d’une application mobile est au programme. Elle devrait permettre à l’utilisateur de prendre en photo l’utile et l’inutile, l’essentiel et l’anecdotique : un sac en plastique jeté dans la mer, la queue d’un espadon, un bateau qui croise au large pour renseigner une immense base de données maritime.

TerraMar Project en appelle aussi au portemonnaie de ses internautes. Un espace « don » est compris dans la page. Histoire de pouvoir, à terme, financer la recherche océanique ou des opérations citoyennes comme le nettoyage des déchets maritimes.