Dans les rangs des écologistes, la rébellion couve et les voix s’élèvent contre certaines décisions du Parti socialiste. Des coups de boutoir nécessaires ? Ou dangereux pour l’équilibre de l’alliance ? Donnez-nous votre avis.

Deux ministres et dix-huit députés. Europe Ecologie - Les Verts (EELV) s’est fait une place au coeur du pouvoir. Mais laquelle ? Doit-il soutenir le PS quoiqu’il arrive au risque de diluer ses idées dans la majorité ? Ou se faire poil à gratter dans le cou du gouvernement ? Avec pour potentielle conséquence, de mettre le mariage en péril. Car, rappelons-le, les deux partis avaient signé un accord avant les élections, mêlant engagements thématiques et sièges garantis. Entre silence et rébellion, le cœur des écologistes balancent.

Le 26 juin, le député de Paris Denis Baupin (EELV) a dénoncé un « accord non respecté ». Invoqué, le refus du groupe PS d’accorder à un élu EELV la présidence de la commission du Développement durable. En représailles, les 17 députés écologistes ont indiqué qu’ils voteraient blanc à l’élection du président de l’Assemblée, et non en faveur du candidat PS Claude Bartolone.

Nouvelle révolte le 3 juillet, avant le discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault devant l’Assemblée. Noël Mamère assurait le matin même sur France Info qu’il pencherait pour l’abstention en l’absence d’engagement contre le projet de générateur nucléaire Astrid. « Depuis un bon mois, nous avons subi un certain nombre de coups que je considère comme de mauvais signaux et qui ne correspondent pas à l’engagement et à l’accord que nous avions passé avec les socialistes », affirmait-il, citant notamment l’éviction de la précédente ministre de l’Ecologie Nicole Bricq. « Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’on doit payer le prix du silence et de la soumission, nos maroquins au gouvernement et notre groupe à l’Assemblée nationale. »

Noël Mamère (EELV) ne votera pas la confiance à... par FranceInfo

Pour Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, le salut passe plutôt par une subtile transformation de l’intérieur. Il a assuré le 1er juillet sur BFM TV n’être pas « sur cette terre pour ne faire que râler, critiquer, c’est un mal français, y compris chez les écologistes ». « On va voter la confiance (au discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault, ndlr), on va rester, on va peser et on va changer les choses. »

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