Pour se protéger de la pluie et autres intempéries, le petit fruit rouge a décidé de produire de l’électricité…

S’il y a bien une chose que la framboise déteste, c’est le mauvais temps. Certes, le framboisier est un arbrisseau robuste. Mais la taille est subtile et le fruit délicat. La récolte, manuelle et minutieuse, au rythme de 3 kg par heure environ, est un sacerdoce. La conservation reste très limitée. Même les grandes surfaces n’en veulent plus : trop de pertes en rayon. La France en produit quelque 8 000 tonnes, dont une grande partie est consommée en surgelés. C’est dire si la barquette du marché reste un mets rare et c’est pourquoi la framboise coûte… son prix.

Dans le Maine-et-Loire, un arboriculteur, lassé de voir ses récoltes détruites par les intempéries, a décidé de protéger ses pépites – framboises et fraises – sous des serres de 48 000 m2. Pour financer ce gigantesque abri, la société Global Ecopower a équipé la toiture de 11 000 panneaux photovoltaïques. Alors que les fruits roses et rouges apparaissaient, il y a quelques semaines, les tout premiers kilowatts étaient injectés dans le réseau EDF. A terme, la centrale devrait produire près de 4 000 kilowattheures par an, soit la consommation électrique de 2 700 personnes. La petite commune de Bourgneuf-en-Mauges abrite désormais l’une des plus vastes serres solaires d’Europe. Et les framboises ne craignent plus le tonnerre du ciel ! —