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3,1 millions de km²
jeudi, 14 juin 2012 / Justine Boulo /

Née au bout de la Loire, un pied dans l’Atlantique, l’autre embourbé dans la terre, elle s’intéresse aux piafs et aux hortensias, observe ses voisins paysans et leurs élevages bovins. Elle enrage devant les marées noires. Licenciée en lettres, elle sort diplômée de l’Institut pratique du journalisme de Paris en avril 2012. Elle scrute les passerelles qui lient les hommes à leurs terres. Parce que raconter la planète, c’est écrire au-delà des pommes bio et du recyclage de papier.

Soit plus d’un tiers des eaux territoriales australiennes. Sydney s’apprête à créer le plus vaste réseau au monde de réserves naturelles marines, afin de protéger la vie aquatique.

« Il est temps que la planète franchisse une nouvelle étape dans la protection des océans », a déclaré Tony Burke, le ministre de l’Environnement. Le nombre de réserves passera ainsi de 27 à 60. Un tel réseau renforcera la protection d´animaux comme la baleine bleue, la tortue verte, mais aussi les espèces menacées d’extinction tels le requin-taureau et le dugong (mammifère marin herbivore).

Le réseau de parcs interdit l’exploration gazière et pétrolière dans la région du nord-est qui abrite la Grande barrière de corail. Si les eaux méridionales sont protégées, la côte ouest reste ouverte aux activités de prospection.

L’industrie de la pêche a elle vivement réagi : « C’est une nouvelle terrible et ceux qui en souffriront le plus sont les communautés des bords de mer », s’est insurgé Dean Logan, responsable de l’Alliance marine australienne qui représente les pêcheurs. Selon lui, la création de ces parcs entraînerait la disparition de 36 000 emplois. Ce secteur devrait recevoir l’équivalent de 79,2 millions d’euros de compensation.