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RIO+20 : la planète se dégrade, les négociations piétinent
lundi, 11 juin 2012
/ Novethic / Le média expert du développement durable |
Le PNUE tire le signal d’alarme sur l’état de la planète avec son rapport sur l’avenir de l’environnement mondial. Sera-t-il entendu des gouvernements ? Les négociations préparatoires au Sommet, elles, s’enlisent.
« Le monde ne s’oriente pas vers une voie durable. » A moins d’un changement immédiat de cap, certains seuils critiques seront bientôt atteints et pourraient engendrer des changements brusques et irréversibles sur la planète. C’est le constat implacable que livre le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) dans sa cinquième édition de l’avenir de l’environnement mondial « Geo-5 », publié le 6 juin. A quelques jours seulement de l’ouverture du Sommet du développement durable, plus connu sous le nom Rio+20, le rapport fait office de coup de semonce pour les gouvernements de la planète qui renâclent à prendre des engagements internationaux concrets en matière d’environnement (voir au bas de cet article).
Si la planète se dégrade à vitesse grand V, ce n’est pourtant pas faute d’objectifs ambitieux. Pas moins de 500 ont été fixés au niveau mondial pour soutenir une gestion durable de l’environnement et renforcer le bien-être humain. 90, considérés comme prioritaires, ont été évalués dans ce rapport qui a mobilisé 600 experts dans le monde sur trois ans. Le résultat est loin d’être satisfaisant. Certes, des progrès ont été accomplis sur 40 objectifs portant par exemple sur l’extension des zones protégées qui couvrent aujourd’hui 13% de la surface terrestre du globe – mais seulement 1,6% de la surface marine – ou la réduction de la déforestation qui est passée de 16 millions ha/an dans les années 1990 à 13 millions d’hectares dans les années 2000/2010. Mais 4 objectifs seulement ont enregistrés des progrès qualifiés de « significatifs ». Ainsi, le PNUE souligne la quasi-élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone, qui devrait éviter des dizaines de millions de cas de cataracte d’ici 2100 et des millions de cancers de la peau d’ici 2050, la suppression du plomb dans les carburants de presque tous les pays ou encore le meilleur accès à l’eau potable des populations (même si plus de 600 millions de personnes n’en bénéficieront toujours pas en 2015).
Pour la note optimiste, le rapport fait le point sur des expériences réussies dans les différentes régions du monde et relève qu’il est « possible d’atteindre un ensemble ambitieux d’objectifs environnementaux d’ici à 2050 » à condition toutefois « de changer et de renforcer les politiques et stratégies actuelles ».
Cet article de Béatrice Héraud a initialement été publié, le 11 juin 2012, sur Novethic, le média expert du développement durable.
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