https://www.terraeco.net/spip.php?article44005
En direct de Terra eco
jeudi, 24 mai 2012 / David Solon /

Président de l’association des Amis de Terra eco Ancien directeur de la rédaction de Terra eco

A la rédaction, ce mois-ci, près d’un journaliste sur deux était végétarien. C’est un fait, la sève grimpe à vitesse grand V dans les veines de vos scribouillards préférés. Pas de quoi faire péter la ration de tofu matin, midi et soir. J’entends déjà les revendications de certain(e)s ici réclamant l’inscription de la clause « végétarien souhaité » au grand manuel interne et confidentiel du recrutement… La vérité est plus complexe et mérite quelques aveux. Porter les couleurs de Terra eco devrait impliquer quelques prérequis : reconduire gentiment sa voiture à la casse, se faire interdire de boucherie à 100 km à la ronde, s’engager au 100 % bio pour des siècles et des siècles, etc. La réalité diffère un poil. Le bilan carbone de nos bouclages est lourd. Il passe par la case Total, saute à pieds joints sur celle du kébab et se console avec du saumon d’élevage. Pas top. Au-delà, c’est la question de l’exemplarité qui se pose quand on franchit le seuil de Terra. Comment assumer ses contradictions et alléger son impact ? La réponse du visionnaire Pierre Desproges est implacable : « J’essaie de ne pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas. » Un bon début. —