Paul Watson, fondateur de l’ONG Sea Shepherd arrêté dimanche à Francfort, a reçu le soutien de Brigitte Bardot, qui propose de le remplacer en prison. L’ONG tente de savoir pourquoi il a été interpellé.

Paul Watson, le fondateur de l’ONG environnementale Sea Shepherd (le berger des mers) arrêté dimanche à Francfort a reçu mardi le soutien de Brigitte Bardot.

L’ancienne icône française, qui a donné son nom l’an dernier à l’un des trimarans de l’ONG, a même proposé de prendre la place du Canadien de 61 ans, connu pour ses méthodes musclées contre les pêcheurs de requins et de baleines. BB s’est dite en effet mardi « scandalisée » par l’arrestation - aux motifs encore flous - de Paul Watson, dont elle se dit, dans un communiqué, « complice ».

« J’ai soutenu depuis toujours Paul Watson, mon frère de combat » qui « fait le travail indispensable que les gouvernements ne font pas », écrit Brigitte Bardot.

Une arrestation aux motifs flous

Le capitaine à la broussailleuse barbe blanche a été interpellé dimanche en fin de matinée à Francfort suite à un mandat d’arrêt émis par le Costa Rica, qui porterait sur des faits datant de 2002. Lors d’une intervention en pleine mer contre un bateau costaricain en train de pêcher des requins afin de leur couper les ailerons avant de les relâcher, Paul Watson aurait mis en danger l’équipage de braconniers.

Dans un communiqué publié mardi sur son site, l’ONG s’étonne de la raison pour laquelle le Costa Rica « a attendu octobre 2011 pour lancer un mandat d’arrêt contre le Capitaine Watson pour des faits datant de 2002 et pour lesquels deux juges successifs avaient déjà statué un non lieu ».

Elle relève également que le mandat a été émis « curieusement à la même période où l’Institut de recherche pour les cétacés (ICR), chargé de la chasse baleinière ‘scientifique’ du Japon dans le sanctuaire baleinier de l’Antarctique, avait déposé une plainte devant la Cour américaine de Justice pour tenter d’empêcher Sea Shepherd d’intervenir une nouvelle fois contre la chasse baleinière nippone dans le sanctuaire baleinier ».

Le juge américain, en février 2012, « avait finalement tranché en faveur de Sea Shepherd en déboutant le Japon ».

Interpol a rédigé sur son site une note rappelant que Paul Watson n’est pas inscrit sur liste rouge, parce que la requête du Costa Rica « ne correspondant pas aux critères légaux » de l’agence.