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Après le pétrole il y aura...
lundi, 2 mars 2009
/ Arnaud Gonzague
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/ Morgane Le Gall
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Avantages : C’est une énergie renouvelable, facile à recueillir, distribuer (via les pompes déjà existantes) et au même prix que le carburant ordinaire… voire moins cher. C’est le cas au Brésil où, d’ailleurs, on consomme plus d’éthanol que d’essence. Les biocarburants réduisent-ils les émissions de gaz à effet de serre ? Toutes les études s’accordent sur ce point, sans toutefois évaluer le même impact : de 30 % à 78 % de rejets de moins qu’un carburant ordinaire.
Inconvénients : Un seul, mais mastoc. C’est leur faible rendement agricole : 1 tonne équivalent pétrole par hectare (tpe/ha) pour les biodiesels, 1 à 4 tep/ha pour l’éthanol. Selon l’Institut français du pétrole, si les réservoirs yankees et européens contenaient seulement 10 % de biocarburants, il faudrait leur consacrer un cinquième, voire un quart, des terres arables des deux régions ! Or, ces dernières sont trop indispensables pour l’alimentation humaine. Donc, vive la deuxième génération !
Avantages : Les mêmes que pour les biocarburants classiques, avec une réduction des gaz à effet de serre encore plus importante : de 78 % à 94 % comparée aux carburants pétroliers.
Inconvénients : Trouver des déchets de biomasse pour une poignée de véhicules expérimentaux, c’est une chose, mais pour les dizaines de millions d’autos immatriculés chaque année, c’est beaucoup moins simple. Par ailleurs, la plupart des techniques sont encore balbutiantes et le resteront jusqu’en 2015-2020.
Avantages : Son prix. C’est le carburant le moins cher à la pompe et il résiste bien aux fluctuations. Et le GNV a « un meilleur rendement de combustion » que le pétrole, affirme le rapport Syrota sur la voiture grand public en 2030.
Inconvénients : Bonus ou pas, la supériorité du GPL en matière de rejets polluants est loin d’être évidente. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), il produit autant de particules toxiques que l’essence, plus de CO2 qu’un simple diesel et plus de méthane que les deux… Tout ça pour une consommation de carburant bien supérieure ! Par ailleurs, selon le rapport Syrota, « le gaz naturel pose des problèmes géopolitiques de même nature que ceux posés par le pétrole ». C’est une denrée non renouvelable elle aussi, donc épuisable. Autre point noir : la production de GPL est limitée et, selon l’Ademe, « elle ne pourra pas remplacer l’essence ». Enfin, le stockage de GNV à haute pression pose de vrais problèmes de sécurité. Bref, pas génial.
Avantages : « L’hydrogène se trouve partout, il est 100 % renouvelable et peut être extrait par un grand nombre de techniques », note Pierre Beuzit, président d’Alphéa, un pôle de compétences hydrogène. En outre, l’autonomie des véhicules dépend des techniques de stockage, mais elle peut être quasiment équivalente à celle de l’essence. Et comme les moteurs sont électriques, ils sont silencieux.
Inconvénients : Selon le rapport Syrota, « la fabrication de piles à combustible utilisera toujours des matériaux nobles, rares et donc coûteux », entre autres du platine, un métal au prix exorbitant. Par ailleurs, installer des pompes H2 partout nécessitera de lourds investissements. Enfin, les deux principales techniques d’extraction de l’hydrogène ne sont pas neutres : le réformage du méthane provoque des émissions de CO2 et l’extraction par électrolyse dépensent de l’électricité. Quant au stockage à l’état gazeux, il constitue, selon le rapport Syrota « un problème de sécurité insurmontable ». Aïe !
Avantages : C’est une énergie peu chère à produire, du moins en France où le parc nucléaire est important. Il s’agit d’une conduite sans longue autonomie et pas très rapide, autant dire… totalement adaptée à un mode de vie de plus en plus urbain ! Et cerise sur le gâteau : le moteur électrique la joue piano piano !
Inconvénients : Besoin d’un important réseau de bornes de rechargement, qui, c’est ballot, n’existe pas encore. Son autonomie pèche sur les longues distances, car la capacité de stockage des batteries est faiblarde. Enfin, l’électricité, c’est bien pour le CO2… sauf quand elle est produite par les centrales à charbon. Et des déchets radioactifs quand elle provient des centrales à uranium.
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