Les premières estimations du premier tour de la présidentielle, à retrouver par ici.

Les estimations divergent encore, mais la tendance est très nette. Le candidat socialiste François Hollande arrive en tête du premier tour de cette élection présidentielle (entre 28,3% et 29,2% des voix, selon les estimations), devant Nicolas Sarkozy (entre 25,8% et 27%). Pour la première fois de l’Histoire de la Ve République, le président sortant arrive donc deuxième au premier tour.

Joly parmi les petits

Le « troisième homme » de ce premier tour est une femme d’extrême droite. La candidate du Front national, Marine Le Pen, est créditée d’entre 18% et 18,5% des voix, et dépasse le record historique du parti, réalisé par son père Jean-Marie Le Pen en 2002 (16,86%). Elle devance donc largement les deux autres prétendants à la troisième place, à savoir Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche (entre 10,2% et 11,7%) et François Bayrou du Modem (entre 8,8% et 9%). Le premier a appelé à « battre Nicolas Sarkozy » au second tour, le second attendra de s’être entretenu avec les deux candidats pour se prononcer éventuellement. L’écologiste Eva Joly a obtienu elle entre 2,2% et 2,3% des suffrages et a déjà appelé à voter François Hollande. Mieux qu’en 2007 (1,57%) mais beaucoup moins que le record historique de Noël Mamère en 2002 (5,25%).E

Elle se place tout juste avant Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la République (entre 1,7% et 1,8%). Dans le duel de l’extrême gauche, Philippe Poutou (entre 1,2% et 1,3%) devance Nathalie Arthaud (entre 0,7% et 0,8%). L’ovni Jacques Cheminade clôt la marche avec 0,3% des voix.

Le second tour a déjà commencé

Les Français, qui se sont largement mobilisés pour ce scrutin (21% d’abstention) devront donc choisir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Selon les premiers sondages, l’avantage est au second (54%, contre 46% pour Sarkozy). « Ce qui s’est produit très régulièrement, c’est que le candidat qui est arrivé en tête finalement ne gagne pas. On entre maintenant dans le temps de vérité, ce n’est pas une seconde mi-temps, c’est un nouveau match », a toutefois prédit Brice Hortefeux (député européen et ancien ministre UMP) sur RTL. Et ce match a déjà commencé. Dans son discours, Nicolas Sarkozy a appelé à la tenue de trois débats dans l’entre-deux-tours. Ce que le candidat socialiste a immédiatement refusé.