Le made in France ? De Nicolas Sarkozy à François Bayrou en passant par Marine Le Pen, beaucoup de candidats à la présidentielle en ont fait leur cheval de bataille. Mais quel est l’état du chantier ? Un rapport fait le point.

Pour connaître la part du « made in France » dans la production française, il suffit de plonger dans le second rapport de l’Observatoire dédié à la question et lancé en août 2011 par le gouvernement. Un rapport de six petites pages passé relativement inaperçu mais repéré par L’Usine nouvelle.

Sa méthode ? Calculer dans dix filières stratégiques la part en monnaie sonnante et trébuchante revenant aux produits et services d’origine française. « Exemple : en 2010, pour une voiture fabriquée en France valant 10 000 euros, 6 900 euros correspondent à des composants et à de la R & D français et 3 100 euros à des composants importés », explique le rapport.

Les résultats montrent une progression globale du franco-français dans la production hexagonale : il a grimpé de 58 à 67,5% entre 2008 et 2010. De jolis progrès ont notamment été enregistrés dans les filières automobiles (69 contre 53% en 2008 de composants d’origine française dans une auto), ferroviaire (76 contre 68%) et dans l’industrie de la chimie et des matériaux (67 contre 53%). Mais ce progrès sur deux ans cache en fait un léger recul entre 2009 et 2010.

Le rapport révèle aussi de fortes disparités entre les secteurs. En 2010, le recours aux produits et services français s’est révélé remarquable pour les technologies et services de l’information et de la communication (80 %) et minimale pour l’aéronautique et le spatial (49 %), « secteur se caractérisant par des chaînes de sous- traitance très internationalisées pour les principaux consortiums de cette filière. »

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