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Label B Corporation, l’étiquette des entreprises éthiques
jeudi, 19 avril 2012 / Emmanuelle Vibert

« Faire évoluer le capitalisme. » Rien de moins. Jay Coen Gilbert, fondateur américain de B Corporation (pour « benefit corporations » ou « entreprises sociales »), veut passer d’un capitalisme du XXe siècle, dont la seule règle est de créer de la valeur pour les actionnaires, à un capitalisme du XXIe siècle, capable de partager cette valeur avec toutes les « parties prenantes » : les salariés, la collectivité et l’environnement ! A ce jour, 521 sociétés font partie de la bande. On compte un producteur de fertilisants bios, un torréfacteur de café ou encore la marque de vêtements de plein air Patagonia. Ces B Corporations se trouvent surtout aux Etats-Unis, mais aussi au Canada et, depuis peu, en Europe. La société allemande de mode bio Hessnatur a été la première certifiée sur le Vieux Continent. Pour en être, il faut répondre à des dizaines de questions sur la gouvernance, les salariés, la collectivité – relations avec les fournisseurs, engagements civiques, etc. –, avancer des preuves, obtenir un score minimum de 80/100 et faire valider le tout par un organisme indépendant. Un label sérieux, donc, qui distingue les entreprises durables de celles qui « greenwashent » sans scrupule. C’est aussi un lobby, capable de faire évoluer la loi. B Corporation a ainsi fait voter, dans sept Etats américains, un nouveau statut pour ces entreprises : elles bénéficient désormais d’une reconnaissance légale. —

Impact du projet

521 sociétés concernées

Elles pèsent 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires

- Le site de B Corporation