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Un océan de richesses alternatives
jeudi, 19 avril 2012 / Alice Bomboy /

Une enfance en pleine nature jurassienne, des études de biologie et de géologie, l’envie de transmettre cette passion pour le monde vivant, et le monde tout court, et un goût sans limite pour les nouvelles contrées. Alice est journaliste scientifique.

Pour protéger les ressources halieutiques de nos mers, peut-on seulement conseiller aux pêcheurs d’« arrêter de pêcher, d’abandonner la mer et d’aller cultiver » ? Cette solution de facilité, contre laquelle s’insurge le Britannique Alasdair Harris, a plus que prouvé ses limites. Avec Blue Ventures, l’organisation qu’il a fondée, il a inventé une alternative : changer le lien économique entre les pêcheurs et la mer, en cessant de la surexploiter. L’idée a été testée à Andavadoaka, un petit village malgache, où les produits de la pêche nourrissaient autant les ventres qu’ils fournissaient un apport économique. Là, un projet d’aquaculture a été lancé, permettant aux hommes de la mer de conserver un lien avec leur milieu : on y élève notamment des algues de mer, et la première ferme communautaire de concombres de mer au monde y a ouvert ses portes. Cet animal mou et tentaculaire s’arrache à prix d’or en Asie, où il est considéré comme un puissant aphrodisiaque. Grâce à ces ressources alternatives, les villageois ont pu relâcher la pression sur les mers… avant de remarquer que les stocks de poissons y croissaient de nouveau et que les prises de poulpes, très recherchés, devenaient même plus fréquentes ! Ou comment la conservation d’un milieu rend plus riche ! Pour financer ces projets, Blue Ventures compte sur l’écotourisme : les volontaires, chaque année, apportent près de 230 000 euros dans les caisses. —

Impact du projet

Stocks de poissons en hausse

230 000 euros apportés chaque année par les volontaires

- Le site de Blue Ventures