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Des jeunes récupérés par le « Système »
jeudi, 19 avril 2012 / François Meurisse /

Rédacteur en chef édition

On souhaite à tous, mélomanes ou rétifs à la musique « classique » , d’assister un jour à un concert des jeunes Vénézuéliens du « Système ». Les uns jouiront d’une interprétation de premier ordre. Les autres ne pourront que rendre les armes devant le style anticonformiste et la joie de vivre que dégagent les musiciens. Pourtant, la plupart d’entre eux sont issus des classes défavorisées des quartiers populaires du pays, des zones où violence et trafic de drogue font des ravages. C’est pour lutter contre ces fléaux que le chef d’orchestre et économiste José Antonio Abreu lance ce programme en 1975, considérant que la musique est un « droit de l’homme ». Tous les après-midi, après la classe, les enfants se rendent à l’école de musique. On leur prête des instruments et, dès 2 ans, ils en apprennent les rudiments et bénéficient de repas. A l’arrivée, une étude de la Banque interaméricaine de développement montre que le « Sistema » entraîne une plus grande assiduité scolaire et une baisse de la délinquance juvénile. Aujourd’hui, le plus célèbre des porte-drapeaux du réseau est Gustavo Dudamel, charismatique et flamboyant chef d’orchestre de 31 ans, à la tête du Philarmonique de Los Angeles depuis 2009. Le Britannique Simon Rattle, son prestigieux aîné et homologue à Berlin, ne tarit pas d’éloges à son égard et assure que le Sistema « n’enrichit pas seulement des vies, il en sauve ! » —

Impact du projet 250 000 enfants suivent les enseignements du « Sistema » dans près de 300 écoles de musique

- Le site d’El Sistema