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Le bio : la demande et la production augmentent, les importations baissent
vendredi, 13 avril 2012 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Le bio continue de gagner tranquillement les hectares de nos campagnes, les rayons de nos supermarchés. Et il a moins tendance à être importé. La preuve en chiffres.

Sachez-le, le bio se paye chaque année davantage une part de l’Hexagone. Fin 2010 (date des dernières données disponibles), le bio s’étendait sur 845 440 hectares certifiés ou en cours de conversion, soit 3,1% des 27,4 millions d’hectares de la surface agricole utilisée (SAU). Bien ? Mais encore loin de l’objectif fixé. Le Grenelle de l’environnement prévoyait 6 % de la superficie agricole utilisée en agriculture biologique dès 2012 et 20 % en 2020. Mais le bio en France, c’est quoi ?

A 61%, la production bio se décline sous forme de cultures fourragères, puis viennent les grandes cultures à 20% (céréales, oléagineux, protéagineux, légumes secs) puis les arbres fruitiers, la vigne, les légumes frais…

Et le bio fait de plus en plus d’émules. En stagnation entre 2002 et 2007, la pratique a repris du poil de la bête. Les surfaces ont ainsi progressé de 24,8% entre 2009 et 2010 tandis que le nombre d’exploitations grimpait de 25,3% dans le même temps.

Toutes les régions ne sont pas égales devant le bio. Si le nombre d’exploitations gagnées à la pratique a grimpé dans toutes les régions, il a passé la barre des 2000 dans 3 régions (Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées) et celle des 1 000 dans 7 régions (en ajoutant l’Aquitaine, PACA, Pays de la Loire et Bretagne). Ces 10 régions rassemblent au total 67% des exploitations bio de France. Enfin, « près de la moitié des surfaces bio est localisée dans 5 régions (Midi-Pyrénées, Pays-de-Loire, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, PACA) », rappelle l’Agence Bio.

Et la demande dans tout ça ? Avec 3,38 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010 (contre 1,6 milliard d’euros en 2005), le marché de l’alimentation bio a atteint 2% du marché alimentaire total. C’est encore peu mais mieux qu’en 2005 (1,1%). En augmentation moyenne (10% par an) entre 1999 à 2005, le marché a progressé plus vite par la suite : de 2008 à 2010, il a bondi de 32%, d’après les estimations de l’Agence BIO.

Et avec l’augmentation de la production, les importations - mécaniquement - reculent peu à peu. Une bonne nouvelle pour le bio, souvent critiqué pour son bilan carbone, et alors que la tendance des importations était jusque là à la hausse. En moyenne, tous secteurs confondus, l’étude de l’Agence bio estime à 35,3% la valeur des produits bio consommés en France provenant d’un pays autre que la France (contre 38% en 2009).

Parmi ceux-ci on compte :

- 31% de produits exotiques (bananes, autres fruits exotiques, café, thé, cacao…) ;

- 30% de productions pour lesquelles la France n’a pas d’atout particulier (agrumes, soja, aquaculture, légumes méditerranéens, divers produits d’épicerie) ;

- 39% de produits pour lesquels la France a une forte vocation naturelle mais manque de volume (céréales et fruits et légumes tempérés frais ou transformés).

Source : Agence bio


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