L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), sorte de "brigade des stups" de l’ONU, s’alarme de la recrudescence du trafic, via Internet, de produits pharmaceutiques contenant des drogues ou substances psychotropes. Vendus par des cyber-pharmacies, ces substances attirent un public de polytoxicomanes, de patients "devenus dépendants au cours d’un traitement" ou plus simplement de particuliers désireux de se procurer des médicaments sans ordonnance. Parmi ces molécules, l’OICS relève la présence d’hydrocodone, de diazépam et d’alprazolam, "pour lesquelles on signale une augmentation du nombre de personnes admises aux urgences parce qu’elles en ont fait l’abus". Des annonces publicitaires présentent le Ritalin (stimulant à bas d’amphétamine, utilisé dans certains traitements de l’hyperactivité) comme "un stimulant léger et inoffensif". Le problème est "extrêmement sérieux", estime l’OICS, qui souligne la difficulté à identifier les réseaux d’approvisionnement de ces cyber-pharmaciens sans scrupules. L’ONU a repéré des quantités significatives de médicaments dans des centres de tri postal en Thaïlande et en Inde. Certains envois proviendraient du Pakistan.