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A Mouans-Sartoux, la cuisine bio fait école
jeudi, 22 mars 2012 / Anaïs Gerbaud

Dans cette ville proche de Cannes, les écoliers mangent, à la cantine, les légumes qu’ils cultivent eux-mêmes.

Qui a dit que les écoliers rechignaient pour se mettre à table ? A Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes, c’est tout le contraire. Et pour cause : à la cantine, du 100 % bio, cuisiné sur place. L’histoire commence en 1999, lors de la crise de la vache folle, avec l’introduction du bœuf issu de l’agriculture biologique. Puis, petit à petit, davantage d’aliments, et depuis janvier, l’intégralité. Ce choix, au coût élevé, est compensé par des économies. « On ne travaille plus à la portion, mais au kilo, explique l’adjoint à l’éducation, Gilles Pérole. On cuisine juste ce qu’il faut, puis on distribue les fruits en quartiers. » En dix ans, la cantine a diminué ses déchets alimentaires des trois quarts. Et, pour ne rien gâcher, une partie des fruits et légumes est cultivée à quelques mètres de l’école. Ne trouvant pas de produits bios locaux, la mairie a acheté des parcelles de terre et embauché un agriculteur !

«  Rapport affectif aux légumes  »

Mais le bio ne fait pas tout. Pourquoi les enfants terminent-ils leurs blettes sans broncher ? « Comment leur faites-vous manger des légumes ? », interrogent les parents, ébahis. C’est simple : les petits mettent la main à la pâte. « Ils plantent, arrosent la terre et nouent un rapport affectif avec les légumes », commente l’adjoint. Chaque jour, 960 enfants profitent du jardinage et des légumes bios. Le prix des tickets-repas s’échelonne entre 2 et 5,30 euros, selon les revenus. Et pour faire un pied de nez aux clichés, il n’a pas augmenté avec le passage au tout bio. —

- Le site de Mouans Sartoux