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« Produire avec moins de pesticides d’ici à 2013 »
jeudi, 29 janvier 2009
/ Yann-Olivier Bricombert
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ERIC DE LUCY, président de l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique (UGPBAN).
Vous dites souvent que la banane antillaise est une « banane des droits de l’homme ». Pourquoi ?
Parce que nous respectons les réglementations européenne et française en matière de droit du travail et d’hygiène. Dans les plantations, tous nos salariés sont déclarés. Ils ont des mutuelles, ils cotisent pour la retraite…Ce qui nous place bien au-dessus des conditions de travail dans les multinationales, et même des entreprises certifiées « fair trade » (commerce équitable). C’est une échelle de salaires qui va du Smic chez nous à une fourchette de 4 à 7 dollars par jour chez eux. Produire différemment des autres, ce n’est certes pas suffisant mais c’est nécessaire.
Craignez-vous l’arrivée sur le marché européen de nouvelles bananes, issues de pays émergents comme l’Inde, la Chine ou le Brésil, et moins chères ?
C’est difficilement envisageable pour ces pays, tout simplement parce que le temps et le coût d’acheminement seraient trop importants. Faire venir un bateau de Chine jusqu’en France, cela coûte de l’argent. Beaucoup d’argent. Quant à l’Inde qui est en effet le premier producteur mondial, sa banane est essentiellement destinée au marché local.
Membres : les trois groupements de producteurs que sont Banamart et Banalliance en Martinique, et les producteurs de Guadeloupe, soit 709 planteurs sur les deux îles.
Chiffre d’affaires : 125 millions d’euros (2006).
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