Cette créatrice affiche sa mode « prolo chic » et réinsère des femmes précaires.

Cité Bellevue à Nantes (Loire-Atlantique). Dans ce quartier populaire, Farida Abid cherche à raccommoder des tranches d’existence. Deux idées obsèdent la jeune femme : donner corps à son projet de confection textile et filer un coup de pouce à la réinsertion de personnes en galère sociale. En 2005, lorsqu’elle a créé l’association les Petites Mains, Farida Abid était célibataire, RMIste et sans le moindre diplôme. Trois ans plus tard, la présidente de l’association est décorée du prix Talent des Cités.

Boutique à venir

Au milieu des rouleaux de tissus et des machines à coudre, Farida Abid, épaulée par sa soeur Yasmina et ses amies Olena et Sandra, s’affairent sur cinq modèles. Dessinés, coupés et cousus à la main, ils seront ensuite proposés dans des salons de jeunes créateurs ou bien écoulés en vente directe « sur le modèle des réunions Tupperware ». « Nous voulons concurrencer les géants de la mondialisation à notre manière, argumente Farida, en faisant du “ prolo chic ” » . Deux emplois aidés par le conseil général et un apport initial de Farida ont suffi à lancer la machine qui est désormais équilibrée. En 2009, l’association ouvrira une boutique multicréateurs au coeur de Nantes. Mieux , une seconde association, Femmes en fil, formera pendant deux ans des femmes sans diplôme.

 Le site des Petites mains