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Villeurbanne mise sur la lumière tamisée
jeudi, 26 janvier 2012 / Claire Baudiffier

Depuis 2008, la ville rhodanienne installe des lampadaires qui s’adaptent à la fréquentation des rues.

C’est dans une entreprise ambitieuse que s’est lancée la ville de Villeurbanne (Rhône) depuis 2008. Son objectif : optimiser l’éclairage public pour faire des économies d’électricité et, plus largement, lutter contre le changement climatique. Sa recette : utiliser des lampes moins énergivores, qui s’adaptent aux besoins, tout en luttant contre la pollution lumineuse. Son budget : 2 millions d’euros par an. Le principe est simple, quoiqu’un peu technique. Sur chaque nouveau chantier et chaque nouvelle rénovation, « on remplace les lampes contenant du mercure puis on évite tous les luminaires qui éclairent bêtement le ciel ou les façades », explique Martial Guin, directeur de l’éclairage public de la ville. Les lampes « boule » – les plus classiques, que l’on croise un peu partout en France – génèrent ainsi 50 % d’électricité non utilisée !

« La population a eu un choc »

Le plan de bataille des autorités ? « Nous avons fait une étude sur la fréquentation des rues par les piétons et les voitures afin d’ajuster l’électricité selon le passage, plus ou moins important », poursuit Martial Guin. La voirie a ensuite été équipée d’appareils « bi-tension », munis d’un système de gradation, dont la puissance diminue en milieu de nuit. « La population, souvent habituée à des rues suréclairées, a eu un choc au début mais s’est finalement habituée. » A l’arrivée, ces nouvelles technologies ont permis de réaliser des économies d’énergie d’environ 30%… et incité la faune à redécouvrir ces espaces urbains, autrefois trop lumineux pour être sûrs !

10 000 points lumineux

Les anciens lampadaires arrivés en bout de course sont bien sûr recyclés. Avec 4 % de points lumineux – la ville en compte pas moins de 10 000 – modifiés chaque année, la route est encore longue avant une rationalisation totale de l’énergie mais 50 rues ont déjà été « remises en lumière ». Reste que Martial Guin ne compte pas s’arrêter là : « Personnellement, j’aimerais également engager un travail sur les enseignes lumineuses, très gourmandes en électricité. » Ambitieux, les Villeurbannais, vous dit-on ! 

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